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Archive Slam 16 janvier 2008

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MurpH
Olivier
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Message  Olivier Sam 17 Jan - 14:40

Je propose à tous les participants de la soirée du 16 janvier de publier leur(s) texte(s) ici (si ce n'est pas déjà fait) afin d'immortaliser le tout. S'il y a des commentaires sur les textes et la soirée, veuillez svp les laisser ici afin de ne pas mêler les cartes.
Merci!

Voici donc les miens :


Ré-cession

selon nos grand économistes, on serait présentement dans une crise économique
ça, une crise économique, ben c'est un cris qui coûte pas cher
une genre de crise de folie des gens de la bourse jumelée à une crise de foie des croyants
de cette grande et universelle religion qu'est l'économisme

selon nos grand économistes, on serait présentement dans une récession
ça, une récession, c'est comme un recommencement de rien faire
parce que là là, on faisait quelque chose, pis d'un coup on fait pu rien
donc on re-cesse de faire ce quelque chose que l'on faisait

bien sur, ça implique qu'à un moment donné,
avant de faire ce que l'on faisait, ben on ne faisait rien non plus
mais à longue de rien faire tout l'monde comme ça
chacun de notre bord, ben ça devient plate

c'est à ce moment qu'il faut prendre le temps
de penser à comment on pourrait bien gérer tout ce rien!
et pour faire quelque chose avec rien,
on doit bien évidemment connaître la loi des ré;

ré-cupération, réutilisation, rétour aux sources, réorientation,
riz oriental, rhétorique, répartition des richesses,
ré-épuration des rivières au lieu des concessionnaires,
ré-nivellement des classes sociales et d'leurs valeurs fondamentales
au lieu de ré-penser sans arrêt au même argent banal
réductions des inégalités entre religions et minorités,
ré-paration des vieux basous au lieu des empiler dins entrepôts
ré-tablissement des inégalités, équités salariales et sociales,
et bien entendu révolution par les mots.

si je ré-capitule, faudrait qu'nos hommes politiques arrêtent un peu d'se fier aux grands économistes
et mettent leurs culottes au plus tôt afin d'enfin re-penser tout .


Patate chaude et poulet frit (contrainte de la soirée)

Patate chaude et poulet frit
huile qui bouille, feu pogné d'dans
le stress, pis toute la panoplie
d'idées morbides, l'appartement

qui flambe, en tête; révision d'vie
l'état d'panique te prend lentement
assurances manquantes, quelle folie
détecteur de fumée absent

«mette de l'eau, ce s'rait pas joli!»,
crie ta douce moitié, en même temps
«faut couvrir le tout!», mais l'envie
d'le pitcher à bout d'bras dans l'banc

de neige est plus forte, ça depuis
qu'la fumée remplie l'air ambiant
oui, la fan a peine à fournir
open the door, pis scram devant

j'ai la tremblote, j'sais pu c'que j'dis
«j'suis désolé!», j'lui cris doucement
une fois dehors, j'ai l'goût d'courir
pis d'lancer l'incendie dans l'vent

mais l'air, c'est le pire combustible
j'l'ai vu tout à l'heure, et maintenant
la solution s'avère la pire,
c'est l'hiver, pose ça su l'toit blanc

mais faites pas ça, j'sais c'que j'vous dis
au contact de l'eau, l'feu s'répand
«mais, non! c'qui faut faire, c'est couvrir
le contenant hermétiquement»

me répète ma belle amie
sur le seuil de la porte, tenant
couvercle à la main, j'la remercie
sans elle, j'sais plus où j'srais vraiment

j'me souviens pu d'mes cours, j'me suis
brûlé les mains sur chaudron brûlant
le liquide coulait le long pis
j'ai du me mettre les mains dedans

l'eau froide durant toute la soirée
j'tremblais, ouai, j'ai vu c'que c'est quand
la peur se mêle à la survie
la raison d'mon déraisonnement

la prochaine fois qu'le kentucky
te donne envie, laisse faire le grand
au lieu d'faire ce genre de niaiserie,
va donc manger au restaurant
Olivier
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Archive Slam 16 janvier 2008 Empty MurpH - La patate chaude

Message  MurpH Sam 17 Jan - 18:23

On est dans une chaise musicale où plus personne n’a sa place

Comme au jeu du téléphone, de la vérité il ne reste plus une trace

J’en suis a ne plus vouloir être touché parce que les gens me tag

Ils m’aposent une étiquette sur le front et voudraient que je devine mon nom

C’est batard

Comme un indien qui fait powpow

Le jeu des 18 ans et +, c’est de sortir dans les bar, tard

Game over

J’ouvre les yeux et je vous lis mon verse

C’est un anglicisme, je le sais, au moins je sais aussi ce que l’on veut

Gagner

Alors sans même y penser, j’passe la patate à mon prochain

On repassera pour l’unité, on est pas apte à s’en approcher

Un jeu sans enjeux si on se trompe de cible quand il s’agit de prendre en joute

J’ajoute

Aujourd’hui j’agis

Pour le front de la libération, pour la contagion

Sans rénumération, c’est chaud quand il y a autant d’action

Maintenant l’axiome

C’est que je passe la parole au suivant

Sur vous j’arrête l’effet

J’pense que vous m’avez asser vu
MurpH
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Message  Renaud Sam 17 Jan - 18:46

Old School Slam 117

Je préfère une tempête de neige à une tempête de bombes
Mais j’ai mal car je suis de l’âge de vers
L’âge de plaire mais je préfère l’âge de pierre à l’âge de guerre

J’ai les blues car je dois tout remettre à neuf
2009 j’ai connu le pire des atterrissages
Je désire ne plus jamais écrire de vers aussi sales

À trop vouloir tout faire rimer en sonnet de Pétrarque
Après ce naufrage terminé je remarque
Que notre langage a périmé au fil des ans

Je suis devenu une horde d’énormes tuyaux de cuivres
Qui dorment et qui forment une orgue désaccordée
Lorsque le mot d’ordre je dois et vais aborder

J’ai plusieurs centaines de notes qui ne veulent plus mordre
Mais je me console amplement si tout ce que j’ai comme instrument
C’est six voyelles sonores et vingt consonnes spirantes ou occlusives

J’ai les blues et par les blessures de mes embuches
Je suis devenu bleu et blanc comme mon drapeau
Que je porte fièrement car il ne sera jamais taché de sang

L’été je suis goéland volant la bouche pleine
Et l’hiver je verse et verse le vin et l’Art
Comme Nelligan la bouche pleine

J’ai goûté à la déchéance à la source même
Dans un ciel désert d’espoir où l'inspiration est vaine
Quoique mes vitres et les trottoirs de la ville sont hockey

Mais j’ai mal ici parce que je ne me sens pas chez moi
J’ai mal à nous imaginer maître de notre propre métropole
Parle-moi des Cowboys et je te parlerai de Jethro Tull

Mais en vérité ici l’enfer se commande pour emporter
Bien sûr en répondant merci loi 101 au caissier
Qui ne sait pas compter jusqu’à cent en français

Et on va presque s’y faire ?
Même le prêtre presbyte donne la messe en anglais pour attirer plus de pratiquants
Et quant aux presbytères ils sont tout aussi vacant
Sauf aux funérailles et autres événements contrastants

Allons-nous vivre comme des ermites dans nos salons
Dans nos propres foyers se laisser tutoyer par ceux qui nous méprisent
Nous et notre langue trop difficile à apprendre allons...

Avons-nous oublié que le Français se perfectionnait avant la fin du primaire
À peine quelques générations antérieures ?
Avons-nous besoin de fortifications autour de notre peuple pyélite
Quoique je ne craigne peu que notre billet vert soit assimilé ou pillé vite

On donne à nos voisins le pouvoir de jeter la serviette à la place de la populace
Et on respecte chaque Shakespeare tandis qu’ils condamnent les Baudelaire et tous les plus beau vers véritables
Et tous les piliers comme Rabelais ou Du Bellay
Qui ont fait du Français une langue de création sans frontière
500 ans plus tôt avec des moy et des toy
Depuis nous sommes devenus les Juifs sur notre propre teritoyre

Est-ce que 400 ans de vie est encore trop jeune pour apprendre ?
Somme-nous si naïfs ? et sans repère ?
N’avons-nous pas des manifs exemplaires ?
Mais tous ces efforts on les enterre et tout est à refaire à chaque centenaire
Car nous sommes dépendants de ceux qui étaient peut-être jadis naguère nos frères

Nous délaissons notre patrimoine et notre langue et perdons nos landes
Et oublions la valeur de nos mots mais pas celui d'l’houblon
Et on s’étonne que les jeunes parlent si mal
Et qu’ils profanent à l’anglophone et que les profs se tannent
Et pas parce qu’ils gagnent de modiques sommes

Il faut proclamer car Québec est notre Mère généreuse de 70 000 mots dans le nouveau Littré
Et nos rêves sont douloureux alors on veut oublier
Et toutes les mauvaises raisons sont à souligner
Depuis ce jour où nous vivons au jour le jour en ne pensant qu’à folâtrer

Nous avons méprisé nos frères de sang contraire plutôt que de collaborer
Et fûmes les victimes à notre tour donc leurs racines nous nous les sommes approprié
Puisque nous n’avions que les outils nécessaires pour faire la guerre à mot pour mot
Ou pour fabriquer des villes de leurs forêts
Quoiqu’elles étaient tout aussi utiles que le Français

(...)

On veut se faire comprendre mais on ne sait plus par qui
Sommes-nous trop ouvert sur eux, ceux qui nous n’écoutent pas parler
Les paris sont pris mais les plus vertueux sont partis
Et plus personne ne se soucie de leurs droits depuis qu’ils sont acquis

Et je pense aux féministes anarchistes
N’ont-elles pas tout ce qu’elles désirent ici ?
N’avons-nous pas tous les mêmes idéologies, même matriarcales !
Soyez égoïstes, juste un peu
Vous avez l’amour des hommes et avez droit à leur plus grand respect
Et à leurs plus beaux vers les plus chers
Et vous les refusez !

Non j’ai encore plus mal pour les puristes qui policent et qui policent
Alors qu’on oublie que notre langue est tout sauf impolie
Quelle était le langage des rois et des nobles, mais pas des anarchistes!
Hélas maintes fois notre mémoire fut corrompue par la bière frelatée importée
Alors que nous avons les meilleures micro-brasseries!
Mais qu’une seule fois par année où l’on puisse boire le fut à volonté

Pourquoi restons-nous dépendants d’un système capitaliste
En vivant et payant 40% au-dessus de nos moyens
Et en récoltant moins que cent fois rien

Ah si vous saviez combien je dors bien dans ma vieille courtepointe!
Et combien j’aimerais le matin manger mon propre pain fait de mes propres mains
Mais sommes-nous dépendants du vin plutôt que de l’Art ?

Alors, alors, on fait quoi ? Va savoir…

On relit les écrits d’ici, 60 ans plus tard, comme ceux de Paul-Émile Borduas
Et on crée nos propres polémiques car l’art cru perdurera!

Car lui-même a dit qu’Hier nous étions seuls et indécis
Alors aujourd’hui, fiers, on ouvre notre gueule et fait le plein d’esprit

-Renaud Lamy-Beaupré

Renaud

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Message  Marje Sam 17 Jan - 20:22

PATATE CHAUDE

La vie pique la peau et brûle les doigts
Le cerveau en forme de planète
Les hémisphères qui s’opposent
Le cœur en forme d’étoile
Et les yeux dans la lune

Bombé comme une bulle de savon
Aussi minime qu’une poussière stellaire
Tous soutenus par la gravitation

Nous sommes
Des idées aragnéides qui circulent dans notre toile acté

Pays plein de rivières de veines qui trimballent mes cellules
Vite
Fleuves qui s’égouttent à chaque coup de pendule
Vite

À peine le bout du nez sorti
La vie pique la peau et brûle les doigts
Le décompte est parti
C’est à rebours que je compte toutes les premières fois

Sans passé ni futur
Puisque le présent est éternel
Mes pieds avancent et mon esprit reste
La vie pique la peau et brûle les doigts

J’épeluche la vie sans trop d’outils
Des écrous pleins les idées
J’ai les aiguilles dans la tête
Le gong gelé à clé dans ma cage thorarctique

Tactique d’erreur morale
Cerveau couleur aurore boréale
Les paupières qui clignotent pour tourner à gauche
À la lumière rouge, sur laquelle j’ai le droit de tourner à droite.

Tout va trop vite et ça brûle les doigts.
Mais je ne dois pas me laisser piler sur les pieds.

Qui a mis de l’eau dans mon sablier?

Le temps est un clavier de feu
Do ré mi fa sol la si do
Si la sol fa mi ré do
J’enfile mes gammes de cuir pour pianoter mes désirs
Mais ils fondent et éclatent mes rires

La vie pique la peau et brûle mes doigts

Tout s’agite et je cogite parfois
à savoir si c’est mon cerveau ou mes idées qui tournent en rond

La terre est une toupie et ça étourdit

La vie creuse des rizières sous les yeux
Elle s’imprègne dans la peau
Ne veut plus partir
Fait son nid de drôle d’oiseaux

Les aiguilles font le tour du chapeau,
Le chapeau de qui tu veux et mets le si tu le peux.

Le temps pique la peau et brûle les doigts.

Mais le temps n’a pas toujours brûlé
Il n’a pas toujours existé
Les grains de sable étaient libres, une fois
Et le monde aussi.

Désormais, les pores de peau sont bouchés par le temps qui coule.
Je cherche un parapluie au temps qui me brûle.
Alors j’écris à l’encre rouge pour imprimer le temps.

Je joue à être une dactylo futuriste.
J’résonne et je cliquetis sous les doigts sans empreintes digitales.
J’efface le blanc de ton inspiration.
Pour te soulager de toutes tes expirations.

Mais la vie pique la peau et brûle les doigts.

UN JOUR DE L'AN
le texte se trouve dans la section rage diverse...
Marje
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Message  Charles Dim 18 Jan - 1:08

C'est moi la nouvelle

C'est moi… C'est moi…
J'arrive, j'arrive
Bonjour… Vous m'attendiez je crois. Je suis désolé, je suis un peu essouflé. J'arrive, j'ai… j'étais occupé, tout le monde cours après-moi
(instant)

À oui les présentations, alors moi c'est la nouvelle… Pas la nouvelle dans le sens de l'histoire, du conte… Quoique ce que je dis se sont toujours des histoires et souvent c'est à propos des comptes, mais bref...

Pi pas non plus la nouvelle nouvelle là… ben je veux dire pas dans le sens de la nouveauté, à vrai dire non, ya rien de nouveau. Non, c'est la même histoire. Toujours la même histoire au fond… Un début, et une fin… Et la fin justifie les moyens! Heureusement, sinon j'existerais plus!

Oui, moi c'est la nouvelle, celle de la dernière minute, celle que tout le monde veut savoir avant tout le monde… alors vous comprenez, c'est pas facile… il faut que je sois productif. Alerte. J'ai pas beaucoup de temps…

À et puis c'est vrai, les présentations! Vous, vous êtes qui?
Ah non! Pas important, laissez faire. Je me fous pas mal de qui vous êtes. Vous êtes tous des cons… du moins, je vous prends pour des cons, alors laissez-moi faire mon travail.

Bon alors, les nouvelles de dernières minutes attendez un peu…

Alors oui, des gens meurent, et aussi j'ai le plaisir de vous annoncer en grande primeur ce soir, que demain il fera -2°, une température au delà des noramal-de-saison, un beau gros soleil. Du plaisir. Aussi oh…. On me rapporte que oh, oh…

[s'étouffe] je suis désolé, c'est… Je peux pas le dire, c'est la désinfomation, mon boss. Je peux pas vous le dire… Si seulement vous pourriez savoir tout ce que je sais, je suis certain que tout le monde pleurerait en criant : "Ça pas de bon sens, ça pas de bons sens, dans quel monde je suis, pourquoi, pourquoi", etc. Etc. Le grabuge, les émeutes, le psy...qui lui est chez un psy, qui lui est chez un autre, etc. Etc… Ensuite bon, on assisterait au deuil de la bêtisse humaine... Non vous voudriez pas savoir… ...Vraiment pas

Et c'est pour ça que je vous annonce oh oh! Je vois des images... des gens heureux, une grande fête, tout le monde s'amuse, on a du plaisir, venez en grands nombres, ballones, clown, plaisir, pop corn.. Une grande fête! Venez en grand nombre

La oui, étant donné le temps qui s'écoule, je vais vous faire en bref:

Art: Stefie Shock, Éric Lapointe, Madonna, Alex Perron… c'est pas mal tout ce qui a retenu l'attention… Le reste… Ben Le reste c'est pas important, ça retient pas l'attention.
Actualité : Un jeune père perd son enfant dans un épicerie, et la retrouve à la fermeture de l'épicerie. On a reçu la famille inquiète en entrevu. Pendant ce temps, des milliers de citoyens en Colombie [s'étouffe].
Planète: Cette semaine, on vous conseille vraiment d'utiliser, pas des sacs en plastiques, mais bien des sacs réutilisable, oui oui, réutilisable, pour votre épicerie, votre magasinage, ou tout autres commissions. À la longue, ça gaspille moins de plastique. Oui oui. Des études le prouve.

*******************CONTRAINTE****************

Surdose de potassium:

Pas facile, quand on est une patate.

On pousse un peu tout croche, on ne voit jamais la lumière du jour
On grandit prenant la forme d’une roche, seul, sans commentaire, sans un bonjour.

Et puis brutalement, par une nuit monstrueuse [vr… VR… VVVRRRCCCRRCCR!]
On se fait déraciner par La Machine
Déliant notre personne de la réalité
Du terre à terre
On perd nos racines, nos sources, notre identité, nos rêves
On tourne dans tout les sens

On est arraché, ni plus ni moins, à la terre

Et la Machine dévaste tout l’environn[(em])ant
Saccage ce à quoi on a pu appartenir dans le plus infimes détails
Et on est là, pris parmi les cons voyeurs
On se fait examiner, scruter, évaluer, juger, classer
Pour se faire laver,... Le, le quoi déjà?
On se fait vêtir d’une horrible poche
Toute la même poche au fond

Pour en bout de ligne se faire acheter pour assouvir les faims des plus gros calcinateur de chair de patate, la chair patataire, la chair planétaire. On est cuit d’avance...

Non! An non!...
Mais c’est pas si pire que ça…
On a quand même le choix d’être heureux entre la vie et la mort… On voit les étoiles!

Et c’est ce qu’on est, des patates, mais on est tous différents. Des grosses, des slaques, des petites, des grelots, des difformes, des vendues, des pourries, de toute sorte de couleurs, des amers, des défoncés, mais au classement, avant d’être casé à vie, avez-vous pensé… Aux énormes patates?

Celles qu’on retourne aux champs et qui finissent par y pourrir parce qu’elles ne « se vendraient pas »

Avez-vous pensé aux tonnes de grosses patates laissées tous les jours en marge de la marge où nous, patate sommes déjà?
Celles qui ne méritent pas un parcours… « normal »
Les vicieux cons voyeurs imposent leurs normes ignobles

Et pourtant la grosse patate a tout essayé pour se cuisiner à son meilleur… La grosse patate :

S’est épilée
S’est épluchée
S’est pleurnichée
S’est émincé en milliard de petites frites graisseuse
S’est enveloppée très serrée dans l’aluminium
Elle s’est mise à bouillir
S’est coupée en petits morceaux
S’est réduit en purée
Et finalement s’est ramassée elle-même à la petite cuillère

Rien à faire

Mais on se demande pourquoi?
Pourquoi gaspiller?
Pourquoi se priver de ce qu'elles peuvent nous apporter?
Pourquoi tant de cruauté cullinaire?

Rien...
Un con voyeurs ça regarde, mais ça parle pas. Ça agit pas.

Et la grosse patate finit par crever là, dans le champ, seule avec des milliers de tonnes de solitudes, ironniquement près de leur terre natale... Mais sans personne dedans.
Elle a faim.
Elle se ronge,
Se mange la main
Et garde l'autre… pas pour demain
Pour la fin…
Parce qu'on doit mange le reste

Et on finit tous au fond par perdre la main… à vivre et tout
À perdre pied aussi
À perdre la tête
À perdre son coeur…

C'est pour ça qu'on dit qu'une patate est sans lende/main, et que ça lui passe 10 pieds par dessus la tête, parce qu'elle est sans coeur. Voyons! On est pas mbécile! Il faut comprendre notre sort…

Personne le sais, mais la patate laisse tout ça, dans son trou, avant de se faire arracher,

Mes chères patates.. On vient tous de la terre, on naît patate, et meurt patate qu’on le veuille ou non...
Patates du monde entier de toutes les couleurs et de toutes les formes et de tous les âges
Laissées dans les champs, écrasées en usine ou prisonniers des étalages
Même si vous êtes torturé au couteau avant d’être cuit dans le grand chaudron de la vie
Peu importe votre triste destin et la triste faim des calcinateurs de chair patataire euh planètaire

Surtout - Lâchez pas la patate
Même si elle est brûlante
Surtout, lâchez la pas

Charles

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Message  Brïte Mar 20 Jan - 18:19

Brïte (micro ouvert)
...
Assez de mots qui nous assomment
Avec vous les mots perdent sans arrêt leur sens

Arrêtez de nous prendre pour des bêtes de somme
obéissantes
qui marchent au pas
au rythme lent de vos tambours
tels des moutons
se rendant, sereins
à l'abattoir

Où sont les loups ?
Où sont les moutons noirs,
les boucs émissaires
Ceux que vous allez sacrifier à l'autel des rébellions avortées

Brïte

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Message  Renaud Ven 30 Jan - 22:04

Selon une mise en scène de Sarah Patenaude : Guerre de patates chaudes

- Hey, tu crois que ça va marcher cette fois ?
- Peut-être…
- À l’attaque! cria le chef de l’équipe des Bleus en serbo-croate, immédiatement traduit en anglais avec des consonnes palatales, ce qui annonça l’envol de millers de pommes de terre, bombardées de canons et de cuillières en forme de lance-charge, qui se fit plus que meurtrière pour le camp ennemi.
- Mon ami, surveille tes arrières ou tu en prendras plein la gueule!, me dit-on au moment où j’armais l’embouchure de ma machine.
- Ces patates volent de partout, c’est une malédiction pour les hommes de l’autre camp, certains sont brûlés au 2 et 3e degré, le pire c’est dans les yeux ils doivent enlever les débris d’obus avec une cuillère, sans retirer l’oeil complètement.

Et voilà une autre rassade, une utlime rassade de pommes de terre qui éclate au milieu du monde comme si la planète était encore plate comme une assiète et voilà que les Bleus s’acclamment comme seuls survivants. Puis le cri de ralliement se fit entendre :
-Pa pa la pa Pa la pa pa paaa ! TAAATTEE !
Ce cri de ralliement éveilla l’homme à la tête de la situation qui était endormi dans la salle voisine, qui accouru alors remédier immédiatement.
- Tout l’monde à terd! déblatèra ce colonel de métier, ce qui fut le début d’un léger brouhaha dans les rangs lorsque les soldats s’agenouillèrent dans la boue de patates, de sang et de débris.
- Oh c’est plate… voilà mon genoux tout couvert de…
- Oh c’est chaud, le coupa son acolyte, en tâtant le sol.
- On dirait presque du pâté chinois, dit le premier en terminant sa phrase.
- Avec du Ketchup!, constatèrent-ils.

Et un fou rire entre les deux amis éveilla la colère du colonel je-ne-sais-quoi.
- Tout l’monde à terre! répattateta le colonel je-ne-sais-quoi.

La vue maintenant ouverte, un rayon de soleil lui arriva par la fenêtre en plein dans l’oeil et un silence s’installa, laissant les troupes sur leur faim.
- Monsieur, ce n’est qu’une simple simulation de guerre de pommes de terre, monsieur!, chantona le chef de la milice voulant l’affecter, le seul qui pouvait l’aborder. Et il ajouta patathétiquement, nous pouvons bien nous permettre une deuxième rassade, Monsieur, comme ça la simulation est beaucoup plus exacte puisque, d’ailleurs, pour de futures guerres, il est fort possible que nous n’ayons pas l’emprise dès la première attaque.
- Hep ! (levant le doigt de sa main de plâtre) Donne la patte, euh la patate, la pomme de terre, lui dit-il autoritairement en regardant ailleurs.
- Mais Monsieur, cachant la dite patate dans sa patte engantée dans son dos.
- Donne-moi la balle, la patte-ate, et veux-tu bien me dire ce que ça donne ces nouvelles armes d’attaque et de destruction passive ?
- Cette technique est bien plus cruelle que les guerres de salade froide ! Monsieur, les patates sont si chaudes, que si je vous la tends maintenant vous ne pourrez pas la garder dans vos mains bien longtemps, sans quoi vous vous brûlerez la patte attention.
- Et vous croyez que cela nous permettera de piler n’importe qu’elle troupe ennemie, jeune homme ? les faire battre en retraite, après seulement deux rassades de pomme de terre ?
- S’il y a assez de patates et qu’aucun autre pays ne s’y adapte, à n’en point douter.
- Mais nos voisins, le Canada ? Ils connaissent nos plans d’attaque..
- Peut-être, mais ils ne connaissent pas la date.

Renaud

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