Karmina (Cadeau)

Karmina

J’ai commencé l’rap jeune
À 13 j’voulais d’l’action
Fumer des baths dans les parcs et les parkings
Certains hasbeen ont pris une débarque du ring
S’cachent derrière l’arbre et les barbituriques
Ta clique, ton armée s’rue vite vers toi
Combinaison sous nos jeans pendant l’hiver froid

Les complications
Nous poussent vers l’émigration
La vie et l’action
Sont mes seules médications
Oh! j’oublie l’son et tout c’qui fait partie d’moi
Comme son sang quand m’a mordu Karmina

Si tu savais par quelles tempêtes j’suis passé
Les lourdes pertes que j’ai dû amasser
Non, j’ai jamais pu croire que c’est ainsi
Mais va-t-on voir que mon visage s’est aminci

Je garde espoir aux moindres signes
Et si la peine est moins docile
Prends-toi un verre et un pour moi aussi
Le temps que se désaltère l’hiver rabougri

-Que nous quitte cette misère à tout prix-

J’ai tout fait j’ai tout vu, dans c’couplet j’ai voulu
Dire c’que j’ressens sans être impertinent
Pour les jours où j’n’ai pas l’air vivant
Pensant à de nombreux problèmes irrésolus

Qui m’empêchent de lire de relire ou de penser
De m’tenir droit comme si j’avais eu l’cou cassé
Maintenant j’ai l’goût d’tout brasser et de tout vivre
Les portes cadenassées j’veux les ouvrir

Fini d’laisser passer les chances aux pires
Au pire j’roupille et j’laisse les vérités innocentes
S’enlacer en arborescence avec l’insouciance
de la conscience collective