L’incertaine nausée

Je ne suis pas sûr qu’on y croit vraiment. On parle comme des révolutionnaires, mais dans les faits on est des faibles, lâches, sans réelle volonté de changement. Même le changement n’en est pas un. Évidemment, les choses sont telles quelles le sont. C’est ça qui est triste. C’est que pour comprendre l’Homme apprend de ses erreurs, comme si on était toujours obligé d’aller un peu plus loin chaque fois. Puis nous dans tout ça, nous tous, toi comme moi. On donne notre aval, libre de faire n’importe quoi sauf de s’en mêler. Alors on plie les jambes, rampe comme des bons n’a rien et on aime ça. Évidemment qu’il faut injecter l’argent des contribuables pour sauver l’économie !! Ces compagnies d’assurances puent l’évasion fiscale? et alors ! mes parents ont besoin de cette pension de vieillesse, puis mon frère, s’il perd son emploi que va-til devenir ? endetté jusqu’au coup par ce système d’éducation. Injecté le donc, l’agent, que l’État s’en porte garant de ces papiers commerciaux toxiques. Qu’on s’en porte tous garants! Pas question de revenir dans le passé. Comme ces hommes des cavernes.

Et moi. Moi dans tout cela, comme individu dans la multitude, isolé dans l’enfer de ma seule pensée, incapable de communiquer ou presque. Une chance que je t’ai toi, ais je dis une fois à ma musique… Pourtant, on est tous là. Je me demande parfois pourquoi tant d’effort pour nous éloigner de la nature et pour nous éloigner les uns des autres. La nature est si belle qu’on en oubli tout le reste, on plane un peu avant de retourner dans le bain moussant, seul dans notre bulle.
Ces textes sont-ils vraiment le seul effort que je puisse faire en tant que militant, car oui, je suis militant. Pour qui? Pour quoi ? … peu importe, vous verrez par vous même, oui vous verrez. On est des millions d’incertains vomissant nos tripes sur ces systèmes qui nous infectent.

Mais… vous qui !? qui lira ces lignes. Pas grand monde, juste le petit peuple. Et qui les considérera !? mieux vaut ne pas y penser, même si ces textes ont beaucoup de valeurs à mes yeux. Je joue maladroitement avec les mots dans un français moyen. Après essais de convaincre quelqu’un que tu travailles vraiment au changement ! La révolution c’est beau dans les livres. En vrai ça pue la mort. Et moi, je suis trop lâche pour faire face à la réalité, pour l’instant. Je la décode, la démonte pour la remonter en mieux dans ma tête. Je la forge, je la modèle et la pétrie à ma discrétion et aimerais me prétende révolutionnaire pour cette raison…. Mais de quelle raison est-ce que je parle merde!? je ne suis que l’esclave de mes passions, c’est ça la réalité. Bienvenue au pays des merveilles.

Je me dis parfois qu’ils nous éloignent de la nature pour éviter qu’on purge notre cancer. Pour éviter qu’on trouve remède à cette incertaine nausée, d’où, en bout de compte, émane des effluves plus écoeurants encore que celle d’un cadavre qui n’a rien d’exquis. Même si on s’y noie dans le non-sens.

enfin...

La contagion est morte… Vive la contagion !!!!

si tout existe en fonction des mots que je connais pour les définir, alors il y a combien de choses que je ne peux pas décrire mais qui sont "existantes"?

on cherche tellement des réponses. on est pas mieux que personne. J'aime bien regarder des films assise au chaud. et ce sont nos beaux petits ordis qui permettent l'existence de ce forum...
mais je m'informe aussi. J'essaie de "savoir d'où je viens pour savoir où je vais". ces systèmes qui nous infectent on le sait tous, on y participe.
ça vient pas tant des autres dans le fond, mais de soi et ça aussi on le sait que trop.
on veut tous vivre. c'est surtout ça. bien vivre, et chacun définit son "bien" et c'est la que ça se complique.. mais l'important c'est pas à quel point on lutte, c'est de lutter, point. j'pense. chacun à sa façon.
on crée notre joli monde de légos, de fourmis si vous voulez. on peut faire fléchir les limites existantes jsuqu'à ce qu'elles soient à notre goût.
contre l'espoir et la foi (je parle pas d'un dieu), on ne peut rien. ghandi (oui c'est un exemple fou, mais quoi il a vécu!) s'est battu pour ce en quoi il croyait. jpense pas qu'on va s'arrêter de manger demain.. mais on peut allumer des petites lumières ici et là.
moi j'y crois, ptête pas "un" monde meilleur dans son entier, mais en "du" monde qui veulent...quelque chose de mieux..

pi jsuis pas non plus naïve...l'argent pousse pas dans les arbres au printemps... mais quand on rapetisse nos besoins, nos exigences et qu'on se contente "de ces sons" pour sourire...c'est plus facile de traverser la tempête.
le terrain se prépare doucement..j'sais pas si vous le sentez aussi..

"qu'est ce qui vont faire les gens quand ils vont se rendre compte que l'argent ça se mange pas"?

C'est qui ça ''ON''?
Pourquoi est-ce qu'ON ressent toujours le besoin de l'utiliser. Est-ce simplement pour amplifier le fait que nous sommes plus d'un à penser dans la même voie, et si tel est le cas.
ON, ça fait moins tout seul. ON ça rassure certes, mais Je c'est aussi bien.
Deux poids, deux combats. Voilà ce que j'en pense réellement. L'emploi de ON justifie de toute évidence une insastifaction commune. Toutefois cela n'écarte pas le fait que JE, doit lui aussi aller au front et combattre.

C'est sur qu'ON peut vitam eternam se remette en question et trouver toutes les ''hics'' qui font en sorte que notre réel changement ON y croit pas réellement. À cela j'oserais croire que JE et le bon engrais pour ON. Se changer soi-même avant de changer le monde, ça va de soi. C'est pas demain que je vais pagayer à travers des villes inondées, oubliées, déchues parce qu'ON aura fait tomber le système. Sauf qu'en attendant, ne tuons pas ON, si la tendance se maintient, tout sera mis en place pour nous faire tanguer vers des JE,ME,MOI. Qui ça intéresse? ça ne me regarde pas.

Falardeau à dit une bonne fois : Qui soit noir, blanc, jaune, rouge m'en caliss... si tu te bas avec moi t'es mon frère. Ce que vous avez à combattre en vous, ne concerne que vous. Ce que NOUS avons à affronter, ça regarde qui? Le voisin? C'est pas une patate chaude ou la tague.
De ça, j'me dis que c'est tout de même normal et peut-être même mieux qu'ON soit ON, JE à sa force, ses méthodes et ses batailles. On a les nôtres.
maze

J'allais dire ON, mais après avoir lu Maze je vais me contenter du JE.

JE me considère en tant que révolutionnaire de salon. Et JE crois que c'est la meilleure définition qui puisse m'être attribué, et en soit être attribué à beaucoup d'autres. JE ne serai pas le pionnier qui sortira les fourches et les torches en flammes pour mettre à feu et à sang mes ennemis, mais JE m'en vas te checker ça d'un oeil bien observateur de mon salon, ou simplement le clavier face à l'écran qui me permet d'écrire ces quelques lignes.
J'aime rêver, c'est pas une mauvaise chose en soit puisque JE fais travailler mes méninges plutôt que d'être soumis à la dictature médiatique.
JE ne m'imagine pas réellement en tant que révolutionnaire fâché. JE n'ai pas vraiment envit non plus de lapider tous mes ennemis. JE me considère plutôt comme celui qui donnera une petite tappe sur l'épaule de l'autre en lui disant "hey mon gars, serait peut-être temps que tu te réveil"